Rosa Candida - Audur Ava Ólafsdóttir

Afleggjarinn - 2010 - Zulma - 336 pages

Le jeune Arnljótur va quitter la maison, son frère jumeau autiste, son vieux père octogénaire, et les paysages crépusculaires de laves couvertes de lichens. Sa mère a eu un accident de voiture. Mourante dans le tas de ferraille, elle a trouvé la force de téléphoner aux siens et de donner quelques tranquilles recommandations à son fils qui aura écouté sans s'en rendre compte les dernières paroles d'une mère adorée. Un lien les unissait : le jardin et la serre où elle cultivait une variété rare de Rosa candida à huit pétales. C'est là qu'Arnljótur aura aimé Anna, une amie d'un ami, un petit bout de nuit, et l'aura mise innocemment enceinte. En route pour une ancienne roseraie du continent, avec dans ses bagages deux ou trois boutures de Rosa candida, Arnljótur part sans le savoir à la rencontre d'Anna et de sa petite fille, là-bas, dans un autre éden, oublié du monde et gardé par un moine cinéphile.


Lecture improvisée, je suis tombée dessus par hasard (si si) à la bibliothèque alors que Cassandra l'avait sélectionné parmi les lectures possible d'août pour son (notre?) tour du monde littéraire. Il n'est pas sorti vainqueur du vote, mais je me suis débinée... étant moyennement tentée par le fameux vainqueur je l'ai pris et ça me faisait voyager quand même. (Et c'est chouette l'Islande)
Aucun regret ! C'est toujours l'avantage des "lectures coup de tête". On ne sait pas dans quoi on s'embarque alors on est difficilement déçu.

Rosa Candida est une variété de rose rare. Elle est le prétexte d'Arnljótur pour quitter son Islande natale. L'auteur nous emporte alors dans un roman type road movie. Arnljótur se perd, se cherche pour se trouver enfin?
La première particularité du roman est le manque de détails semi-utiles. Vous savez, ces détails qui nous situent dans le temps ou l'espace, qu'on croit indispensables. Et bien A. A. Ólafsdóttir nous prouve le contraire. On s'en tape et ça ne gêne en rien notre lecture. Ici, on sait que le personnage central est Islandais grâce aux champ de lave et à l'aéroport de Reykjavik. Puis il part, traverse des pays pendant 5 jours pour arriver au monastère. Oui mais le quel? J'ai cherché, il y a un tas de monastère ou abbaye réputés pour leur jardin. Quand? Oh ben à notre époque, a priori. Mais on n'en saura pas plus. Du coup, l'histoire prend place et se concentre dessus, la vraie, celle que l'auteur veut nous raconter. Celle d'un jeune homme père par inadvertance qui part s'occuper d'une roseraie à l'étranger pour se trouver et prendre en main sa vie.
Ça change la façon d’appréhender ce qu'il se passe. On s'attache rapidement aux personnages, même ceux que l'on croise au détour d'une page. Il n'y a que l'essentiel et notre esprit ne s'embrouille pas avec des détails inutiles. Rien ne se mélange et tout est clair. (Contrairement, peut-être, à cet article)

C'est une histoire touchante, surtout si l'on est dans un vingtaine. C'est difficile d'en dire davantage sans spoiler... c'est par contre, l'inconvénient des road movies. Je ne sais vite plus trop quoi dire pour éviter de trop décrire... Le but est quand même de vous donner (ou non) l'envie de le lire, pas de vous raconter le bouquin.
Mais en bref, retenez que c'est touchant, bien écrit et sans chichi.

Et puis, pour terminer j'aimerais remercier Cassandra pour cette découverte (et toutes les autres à venir). Ce tour du monde littéraire est vraiment une chouette idée et c'est bottant comme pas permis ! Un pays par mois, en changeant de continent à chaque fois est un bon rythme à mon goût. Si vous voulez en savoir plus, je vous suggère d'aller voir son article de présentation dans un premier temps. Et puis pourquoi pas passer le pas et vous inscrire pour la suite ? ;-)

A bientôt !

=-)

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