Le Fait du prince - Amélie Nothomb

Editeur: Albin Michel
Année d'édition V.O.: 2008
Genre: Contemporain
169 pages

Quatrième de couverture :
   Il y a un instant, entre la quinzième et la seizième gorgée de champagne, où tout homme est un aristocrate.

Ma chronique :
   Mamma mia ! Ça faisait des années que je n'avais pas lu d'A.N.! Mais comment ça a pu arriver? C'est définitivement une de mes auteurs préférés.
   Ça faisait des années, d'ailleurs, que j'avais ce livre dans ma PAL, prêté par ma tante. Je ne m'étais pas lancée parce que la critique n'est pas terrible... Mais c'était bel et bien une erreur. J'ai vraiment aimé ce livre !

   Je vais vous résumer en deux mots l'histoire, parce les quatrièmes d'A.N. sont toujours mystérieuses. C'est bien quand on l'achète, ça nous intrigue. Mais quand on veut le recommander à quelqu'un c'est pas évident du coup. Alors c'est très simple. Ça commence avec Baptiste qui est à une soirée : il papote et un homme lui suggère, dans l'éventualité où quelqu'un viendrait à faire une crise cardiaque chez lui, de ne pas appeler la police ou une médecin, mais plutôt d'aller à l'hôpital pour que cette personne soit considérée morte sur le chemin et être tranquille avec la police. Ce à quoi il lui répond gentiment "vous êtes parano et tordu." Sauf que le lendemain matin un homme vient justement faire une crise cardiaque chez lui... Hasard ou complot? Peu importe, Baptiste usurpe l'identité du mort et prend sa place auprès de sa nouvelle femme.

   Déjà, le principe de l'histoire, j'ai accroché tout de suite. Sans parler de son écriture qui me manquait. J'ai souvent lu que ce roman n'était pas terrible, et que l'auteur nous avait habitué à mieux. Alors je suis d'accord: elle nous a habitué à mieux, c'est certainement pas le meilleur. Mais de là à dire qu'il n'est pas terrible... c'est là que j'entre en désaccord avec la majorité des gens qui l'ont lu.
   J'imagine que c'est le manque de réalisme qui n'a pas plu... mais en même temps je ne m'attend jamais à ça quand je commence un de ces romans, au contraire. J'aime cet auteur parce que ce qu'elle écrit est barré. J'ai aussi lu que les gens le trouvaient trop court. Possible. J'admet que j'étais un peu déçue arrivée au bout. "Oh! déjà fini?!" Mais comme je ne suis pas du genre à apprécier que l'auteur mette 3 ans à nous raconter trois fois rien ou des phrases qui n'en terminent plus (Proust tu ne m'auras pas !). Et du coup, tant que j'étais dedans, le fait que ce ne soit pas très développé ne m'a pas dérangé. On en sait assez pour apprécier et continuer. A ce stade, ce n'est qu'une question de goût. Et puis, quand on regarde le nombre moyen de pages des romans d'Amélie Nothomb... faut pas s'attendre non plus à une brique.

   Ça reste un Amélie Nothomb. Pour moi, un A.N. c'est juste un petit roman qui se gobe entre deux pavés. On s'évade en général dans une situation rocambolesque, on rit un bon coup sur un sujet parfois grave. Et c'est pour ça que je l'apprécie autant. Déjà quand je l'ai découverte, il y a quelques années, je la lisais entre deux lectures plus sérieuses ou graves, ou entre deux pavés. C'est comme ça que je l'apprécie le mieux je pense. La bonne nouvelle, c'est que ça m'a relancée et motivée à en lire d'autres bientôt. Ça tombe bien, j'en ai encore deux autres dans ma PAL. ;)

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Vraiment, faut pas écouter ce que les gens racontent, et ça va aussi pour ce roman. Faut pas avoir peur d'être déçu, parce qu'en fin de compte ça se lit vite et bien. Et on s'attache à Batiste-Olaf.

Bonne lecture !

Quelques pages cornées

Page 107

"Dans les musées régnait une odeur de momie. Même en l'absence de cadavres, ce qui était rare dans ces lieux où le macchabée représentait le comble du chic, ça puait la mort, non pas la mort bouleversante des cimetières ou la mort hirsute des combats, mais la mort ennuyeuse des commémorations officielles."

Page 127

"- Suis-je le seul à tant dormir?
- Non. Cela fait partie de la malédiction de la maison. Je mets le réveil chaque matin, sinon je ne me lèverais qu'à des heures monstrueuses, comme Biscuit.

- Moi, j'ai décidé que Biscuit serait mon maître à penser."

Commentaires

  1. Je fais partie de ceux qui n'ont pas aimé ce livre, c'est d'ailleurs le seul Nothomb que je n'ai pas aimé. Ma lecture date, je me demande parfois ce que j'en penserais aujourd'hui...

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