La place du mort - Pascal Garnier

Editeur: Points
Année première édition: 1997
Genre: polar noir
153 pages

Quatrième de couverture :

Fabien mène une existence paisible jusqu'au jour où sa femme décède dans un accident de voiture. Un drame n'arrivant jamais seul, il découvre qu'elle était accompagnée de son amant. Fabien, désarçonné mais déterminé, décide de se venger : "Il a piqué ma femme, je lui piquerai sa veuve". Mais ce désir si légitime va l'entraîner dans une situation abominable.

Ma chronique :

   J'ai connu ce roman par le biais de ma tante qui m'a avoué l'avoir lu d'une traite et me l'a passé ensuite. Je n'ai pas trop pu négocier malgré tous les livres en attente qui pourrissent ma bibliothèque. Alors c'est presque à contre cœur que je l'ai entamé, en me disant qu'étant court il serait vite torché et débarrasserait le plancher vite fait. Et c'est certainement pour cette raison que ça a été une bonne surprise.

   Le début n'est pas palpitant, il faut la moitié du roman pour que le décor se pose vraiment. Mais j'ai pu continuer sans problème, j'avais plutôt bien accroché à l'écriture de l'auteur, assez spontanée et sans mâcher ses mots, le tout assez imagé. Et j'aime ça.
   Et puis, c'est en un fragment de seconde que la vie de Fabien bascule de nouveau. Monsieur est content (ou presque), il a piqué la place du mort. Mais cette place n'est peut-être pas celle qu'il attendait et il se fait embringué dans une situation assez terrible.

    Ce roman m'a pas mal rappelé Misery (S. King) sur certains points, à un détail près que son Annie n'est pas une totale inconnue. Mais je n'en dirais pas plus, c'est déjà presque trop. Tout ce que je peux vous dire, c'est que ce mini roman se gobe d'un coup, effectivement. Malgré un début un peu longuet, quand ça part en sucette, ça part bien en sucette. Et c'est surtout à partir de là qu'on le bouffe. Evidemment, on se demande s'il va s'en sortir, et comment?
   Je vous recommande vivement ce livre. Ça se lit vite, entre deux pavé ça fait toujours du bien.

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A bientôt pour de nouvelles lectures et autres (même si y'en a pas beaucoup :-p)

Quelques pages cornées

Page 90

"- C'est quand même drôle que vous ne conduisiez pas.
- J'aime le train. On peut lire."

Page 92


"Dans l'entrée, une tête de biche le fixait de ses yeux de verre. Il se demanda si le reste du corps apparaissait de la même façon de l'autre côté de la cloison."

Page 104


"Et puis il y avait les vaches, dont il suivait le feuilleton avec assiduité. Il était sûr qu'elles avaient conscience de sa présence dans la chambre, car bien souvent elle levaient vers sa fenêtre leur mufle dégoulinant de bave et poussaient à l'unisson un long meuglement chaleureux profond comme les litanies gutturales des moines tibétains."

Page 149


"Pourquoi tu ne me dis rien?

- Parce que tu ne m'as jamais rien dis ! Parce que Charlotte ne m'a jamais rien dit ! Parce que Sylvie ne m'a jamais rien dit ! Parce qu'on ne me dit jamais rien !"

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