J'ai lu Dune

J'ai longtemps hésité à vous parler Dune (comme pour les autres classiques de SF d'ailleurs) parce que je me suis tout d'abord laissée impressionner par cette petite briquasse délurée. On a toujours l'impression que c'est surfait, qu'on se le rabâche depuis 1965. Mais chaque personne à son ressenti et je me rends bien compte que Dune, n'étant pas un roman facile, a ses adeptes et ses détracteurs. Et étant toujours intriguée par les trucs un peu bizarres, je ne fais évidemment pas partie de la seconde catégorie.

Ouep, le kiff de le lire sur la plage l'été dernier :D

Quand je dis qu'il n'est pas facile, il faut comprendre que c'est un planet opera et donc tout un monde à encaisser: une politique et une écologie propre à l'univers. Et donc tout le vocabulaire qui va avec. Parce que là où d'autres se contentent de décrire une planète avec des mots communs, Frank Herbert à utiliser tout un vocable propre à Dune et ses habitants. Pour vous donner une idée, il y a un glossaire d'une bonne vingtaine de pages en fin de volume. Et je vous garantis que se plonger dans le monde d'Arrakis sans cette flopée de définitions n'est pas de la tarte. Croyez-en mon expérience, je ne l'ai trouvé qu'au bout de cent pages et quelques...
Aussi, c'est très religieux (le titre du deuxième tome en témoigne: Dune Messiah / Le Messie de Dune) mais il n'y a pas ce côté ultra terre-à-terre. J'ai trouvé comme un décalage, le tout petit léger manque de sérieux qui fait que ça passe crème. Est-ce la drogue ? Je ne sais pas comment vous le décrire, parce que pourtant c'est une histoire tout ce qu'il y a de plus sérieux.

La Maison Atreides va prendre le pouvoir à la place des Harkonnens sur Arrakis, plus communément appelée Dune, "planète de sable" sur laquelle est récoltée l'épice, qui permet bien des choses plutôt cool . Le tout pour une belle intrigue politique sur fond de prophécie religieuse.

Plus je repense à ce livre, je suis étonnée que ça m'aie autant plu. Les planètes n'étaient pas spécialement alignées. Et pourtant j'étais dedans. J'ai été fascinée par Arrakis ("God created Arrakis to train the faithful."), son peuple autochtone et son écologie (big up Kynes !). J'ai été scotchée par la maturité et le courage de Paul, qui du haut de ses 15 ans encaisse bien les coups durs. Parce que oui, on ne va pas se mentir, si Dune devait sortir aujourd'hui il serait très probablement catégorisé comme "young adult". J'y ai pensé et ça m'a fait sourire, avec tout cet engouement pour le genre aujourd'hui :)

Bref, certes ce n'est pas une roman facile à lire, voire à comprendre. C'est dense, mais c'est bon ! Et je pense vraiment qu'il vaut le détour et je crois comprendre pourquoi aujourd'hui encore il fait l'actu (un film de Villeneuve arrive en fin d'année, et une série sur le mouvement Bene Gesserit). Pour ma part, j'ai déjà investi dans le deuxième tome et je compte bien au moins lire le cycle principal. 







Commentaires

  1. J'avais trouvé ce tome étonnement très plaisant à lire avec pas mal d'actions et de mouvements. Ça se corse un peu sur les suivants je trouve.

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    1. ça se corse dans quel sens du terme ? C'est vrai qu'excepté la première partie (de 200 pages tout de même!) qui consiste à nous faire découvrir Arrakis et les maison, la politique de l'univers, etc. on ne s'ennuie pas :)

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