La chronique de 15h01

On continue la série des vieilles-lecture-qui-datent-mais-je-tenais-quand-même-à-vous-en-causer-deux-mots-ici, la bonne nouvelle étant que c'est la dernière de 2019 !


Dans ce petit roman contemporain, on va suivre Guylain dans son quotidien terriblement barbant. Il prend le RER tous les matins pour aller travailler à l'usine, rentre et ne fait rien de particulier de ses soirées. Un type très banal en somme. A un détail près: tous les matins, Guylain lis des pages de livres à haute voix dans le RER.

Décrit comme ça, ce roman à l'air très ennuyeux et je dois vous avouer que les premières pages m'ont fais douter. Mais, l'air de rien, je me suis laissée aller au fil des descriptions et autre digression pour atteindre le moment fatidique où son quotidien va être chamboulé par la découverte d'un objet (lui aussi banal au possible). Et à partir de là, j'ai cessé de douter: je voulais moi aussi découvrir la personne qui se cachait derrière cet oubli.

J'ai trouvé ce roman plutôt bien écrit et amené, malgré un début où j'ai dû m'accrocher. Les descriptions sont étrangement prenantes aussi, surtout celle de l'usine. Moi qui ai beaucoup bossé en usine, je m'y suis retrouvée et ça m'a rappelé à quel point ça ne me manque pas. Les personnages sont attachants malgré la courtesse du récit et donnent un rythme à ce quotidien rébarbatif. C'est d'ailleurs ce côté rébarbatif qui fait que nous nous identifions à eux.

Ce livre est une petite parenthèse qui fait du bien. Alors que le début est pour le moins déprimant, je l'ai refermé avec le sourire au lèvres. Pas le petit rictus en coin de bouche, non. La bonne banane qui traverse le visage.

=)


Commentaires

  1. Les détails du roman se sont quelque peu estompés dans ma mémoire, mais j'en garde une bonne impression générale, notamment au niveau de l'écriture qui m'avait également plu.

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